Lors d’une session AMA animée par Cointelegraph le 14 avril, John Mullin a fermement nié l’existence de transferts massifs réalisés par des investisseurs majeurs de Mantra dans les jours précédant la chute brutale du token OM.

« L'association Mantra, nos investisseurs clés, nos conseillers… aucun n’a vendu. Nous le nions catégoriquement et fournirons des preuves vérifiables sur la blockchain », a déclaré Mullin.

Des rapports précédents laissaient entendre que Laser Digital avait vendu une part importante de ses tokens OM avant la chute du 13 avril.

D’après Lookonchain, au moins deux portefeuilles liés à Laser Digital faisaient partie d’un groupe de 17 portefeuilles ayant transféré ensemble 43,6 millions de tokens OM vers des exchanges. Ces tokens valaient environ 227 millions de dollars avant la chute.

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Source: Lookonchain

Laser Digital nie toute implication dans les mouvements vers Binance et OKX

Laser Digital est une filiale spécialisée dans les actifs numériques, soutenue par le groupe financier Nomura. L’entreprise avait annoncé un investissement stratégique dans Mantra en mai 2024.

Toujours selon Arkham, un portefeuille lié à Laser Digital aurait transféré environ 6,5 millions de tokens OM (évalués à 41,6 millions de dollars) vers OKX à travers sept transactions entre le 11 et le 13 avril.

La dernière transaction enregistrée remonte au 11 avril, vers 22 h UTC, soit deux jours avant le krach observé le 13 avril vers 19 h UTC, selon les données de CoinGecko.

Un autre portefeuille aurait quant à lui envoyé environ 2,2 millions de tokens OM, soit 13 millions de dollars, vers Binance à partir du 3 avril.

Les données d'Arkham suggèrent aussi que Laser Digital aurait commencé à réduire ses avoirs en OM dès février. Ces portefeuilles auraient initialement reçu leurs tokens OM de la société de trading GSR, en 2023.

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Mantra (OM) sort de l'un des portefeuilles liés à Laser Digital. Source: Arkham

Laser Digital a par la suite démenti les informations faisant état de son implication dans la volatilité de l'OM, affirmant que les portefeuilles en question ne lui appartenaient pas.

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Source: Laser Digital

« Laser n’a joué aucun rôle dans la chute récente du $OM », a publié la société sur X le 14 avril. « Les affirmations diffusées sur les réseaux sociaux, selon lesquelles Laser aurait procédé à des ventes, sont factuellement fausses et trompeuses », a-t-elle ajouté.

D’autres investisseurs de Mantra étaient également actifs

Laser Digital n’est pas le seul acteur à avoir été cité.

Lookonchain a repéré un portefeuille lié à Shane Shin, cofondateur de Shorooq Partners, qui a reçu 2 millions de tokens OM le 13 avril à 11h52 UTC, soit quelques heures avant l’effondrement.

Ce portefeuille était jusque-là inactif, mais avait reçu 2,75 millions de tokens OM en avril 2024, selon les données de Lookonchain.

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Flux de tokens Mantra (OM) depuis un portefeuille potentiellement lié à Shane Shin de Shorooq. Source: Arkham

Laser Digital et Shorooq figurent parmi les participants au Mantra Ecosystem Fund (MEF) , lancé le 7 avril et doté de 109 millions de dollars.

« Il est important de préciser que ni Shorooq (ses fonds et ses fondateurs), ni l’équipe de Mantra n’ont vendu de tokens OM avant ou pendant le krach », a déclaré un porte-parole de Shorooq à Cointelegraph.

Le représentant a également souligné que Shorooq détient une participation en actions dans Mantra, et ne s’est pas limité à un simple investissement en tokens. « Notre vision est axée sur le développement à long terme du projet », a-t-il précisé.

« Nous ne savons pas à qui appartiennent ces portefeuilles », indique le PDG

John Mullin a également contesté l’exactitude des données publiées par Arkham. Il affirme que Mantra ne connaît pas l’identité des portefeuilles qui ont vendu des OM avant le krach.

« Je ne sais pas à qui appartiennent ces portefeuilles », a déclaré Mullin lors de l’AMA en ajoutant :

« Je sais qu’ils ne sont pas liés à Shorooq. Je sais qu’ils n’appartiennent pas à Laser. Je sais qu’ils ne proviennent pas de nos partenaires institutionnels de référence. »

Selon Mullin, Arkham aurait mal étiqueté les portefeuilles. Il rappelle que Mantra a publié un rapport de transparence avec ses adresses officielles le 8 avril.

Arkham n’a pas encore répondu à la demande de commentaires de Cointelegraph concernant les portefeuilles liés à Laser Digital.

Binance évoque des liquidations croisées pour expliquer l’effondrement

Alors que Binance et OKX ont été les exchanges les plus sollicités avant et pendant la chute du token, tous deux ont pris la parole sur le sujet. Le fondateur d’OKX, Star Xu, a qualifié l’événement de « scandale majeur pour l’industrie crypto dans son ensemble ».

John Mullin, de son côté, a accusé un exchange précis d’avoir déclenché la chute. Binance, quant à elle, a évoqué des « liquidations croisées entre les exchanges ».

« Nos premières analyses montrent que les événements récents sont dus à des liquidations croisées », a indiqué Binance dans un communiqué le 14 avril.

Le même jour, OKX a précisé que l’économie du token OM avait subi de profondes modifications depuis octobre 2024. Elle a aussi signalé des comportements suspects sur plusieurs exchanges.