• Gemini a déposé confidentiellement une demande d’introduction en bourse aux États-Unis, en partenariat avec Goldman Sachs et Citigroup. Ensemble,il veulent mener à bien le processus d’introduction.
  • Après 699 jours, la SEC a clos son enquête sur Gemini, tandis que la société a également réglé une pénalité de 5 millions de dollars avec la CFTC.

Selon Bloomberg , Gemini, la bourse de crypto-monnaies fondée par Cameron et Tyler Winklevoss, a déposé confidentiellement des documents en vue de son introduction en bourse aux États-Unis. Si tout se passe bien, Gemini pourrait entrer en bourse dès cette année. Pour permettre cette action d’envergure, ils ont engagé en coulisses deux poids lourds du secteur bancaire, Goldman Sachs et Citigroup.

Gemini lève les obstacles juridiques avant son introduction en bourse

Il n’a pas été facile pour Gemini d’en arriver là. La société est récemment sortie d’une longue enquête de la Securities and Exchange Commission (SEC), qui a finalement été clôturée après 699 jours sans autre forme de procès. Il s’agit sans aucun doute d’un soulagement bienvenu par rapport à la pression réglementaire qui pesait auparavant sur ses activités.

En outre, elle a accepté de payer à la Commodity Futures Trading Commission (CFTC) une amende civile de 5 millions de dollars en janvier 2025. Ces frais sont conformes aux remarques formulées en 2017 concernant les contrats à terme sur le bitcoin. Outre le paiement de l’amende, la société est également soumise à une injonction permanente.

D’une part, ce nettoyage pourrait être le moyen pour Gemini de s’assurer que les problèmes juridiques n’entravent pas ses mouvements sur le parquet de la bourse. Si l’introduction en bourse a lieu, Gemini fera partie de la liste des startups de crypto-monnaies qui commencent à être acceptées sur les marchés boursiers traditionnels.

Expansion européenne : Malte et la France comme portes d’entrée

Gemini progresse rapidement en Europe, mais aux États-Unis, elle est soumise à des lois strictes. Le rapport du CNF révèle que Malte est désormais la base opérationnelle de la société dans la région. Cette mesure a été prise dans le cadre de leurs tentatives de suivre les règles de l’Union européenne sur les marchés des crypto-actifs (MiCA) en vigueur.

En particulier dans l’industrie financière basée sur la blockchain, Malte elle-même est considérée comme l’une des nations ouvertes à l’innovation numérique. Gemini s’est fait connaître à Malte en décembre 2024 lorsqu’elle a acquis une licence de services d’actifs financiers virtuels (VFA).

Gemini s’intéresse également à d’autres marchés tout aussi intéressants en dehors de Malte. Ayant été désignée comme fournisseur de services d’actifs virtuels (VASP), elle a officiellement démarré ses activités en France en novembre 2024. Il est logique que Gemini prospère en France, compte tenu de l’environnement cryptographique croissant et des règles plus libérales. La société renforce encore ses bases européennes avec ces deux bases opérationnelles avant une large expansion.

L’introduction en bourse de Gemini sera-t-elle un succès ?

Compte tenu de tous ces préparatifs, la question qui se pose maintenant est la suivante : l’ introduction en bourse de Gemini attirera-t-elle des investisseurs ?

D’une part, Gemini n’est pas un nouvel acteur. Elle a développé un service auquel de nombreuses personnes font confiance et jouit déjà d’une bonne réputation dans le secteur. D’autre part, le marché des cryptomonnaies est encore quelque peu erratique, et les investisseurs boursiers traditionnels pourraient donc encore hésiter à se lancer dans ce secteur.